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Après la colère, l'amour

Depuis plusieurs années, j'ai fait le choix d'Etre.

Certains appelle cela le « coming-out spirituel ». Ce chemin a nécessité des pas-sages, très déstabilisants parfois. J'ai tenu, portée par la Foi.

La vie est précieuse. Cette étincelle de vie qui nous a été confiée. Et j'essaie chaque jour, avec humilité, de faire en sorte que chacune de mes actions, de mes pensées, de mes paroles soit portée par cet amour pour toute forme de vie. Tout n'est pas simple pour autant, car ce travail intérieur nécessite de regarder ses zones d'ombre avec humilité et bienveillance, et les mettre en lumière. Pardonner et se pardonner.

J'ai eu la chance incroyable de faire un voyage initiatique en Israel, sur les pas du Christ, juste avant le premier confinement, comme une préparation.

Merci à la vie et aux personnes avec qui j'ai vécu ces moments extraordinaires.

Puis les premières restrictions durant lesquelles j'ai eu à cœur de partager avec un grand nombre de personnes, des méditations, des prières, en visio ou en présentiel. Avec un maître mot : L'Amour. L'Amour, avec un grand A. L'amour universel.

 

Ces multiples confinements et restrictions ont généré la paupérisation de certaines catégories de la population.

Et cela, tranquillement.

Ces multiples confinements et restrictions ont privé de soins des personnes vraiment malades.

Et cela, tranquillement.

Je ne suis ni pour, ni contre quoi que ce soit. Tout est expérience. Ce qui m'importe, c'est le juste équilibre, la voie du milieu. Pour se connecter à une liberté intérieure. La LIBERTE évoquée par certains sages.

Aujourd'hui encore, je prône cette voie du milieu, en chacun. Mais cela n'exclut pas pour autant les émotions. Et je n'ai pas pour habitude de faire semblant. Car aujourd'hui, je ressens de la colère.

Je pourrais aller manifester, mais ce serait un combat et jouer un jeu que je ne veux pas. J'ai pu lire sur les réseaux sociaux, des commentaires virulents des « Pour » ou des « Contre ». Dans les deux cas, des commentaires parfois bien loin de la bienveillance, cachés derrière un écran. A chacun ses responsabilités.

Je ne veux pas cela, pour autant, faut il faire comme si ne rien n'était ? Je le pourrais, si je vivais à la campagne, à huit clos, en auto-suffisance. Ce n'est pas le cas.

Même les marchands du temple ont été chahutés il fut un temps, et remis à leur place.

La colère est une énergie. Alors je fais le choix de la transmuter par ce post.

Pour la troisième fois dans mon existence, mon âme s'est manifestée par le corps.

Comme les précédentes fois, alors que je m'apprêtais à prendre une direction, mon corps s'est paralysé. Vraiment. Mes jambes ne me répondaient plus. Une souffrance extrême des articulations empêchant tout mouvement. Et par un curieux hasard, cela arrive quand je suis seule. Comme à chaque fois. Dans ce moment, je ne peux qu'attendre. Alors, je me suis mise en méditation. Et j'ai attendu. Lorsque, après de nombreuses heures, la compréhension est arrivée, peu à peu, la douleur s'est estompée, lentement.

J'en suis émue, tellement c'est magique. Bien que pas drôle à vivre.

Ce qui m'importe c'est de grandir en conscience, faire grandir mon âme et contribuer, à ma mesure, à élever les consciences.

J'ai fait le choix de cette incarnation, je suis venue vivre cette expérience. Et je ne veux pas me cacher de qui je suis.

Ce vaccin, pour moi, je ne le sens pas. Je ne suis pas médecin, donc je n'ai pas d'avis à émettre sur sa qualité. Mais cela ne résonne pas juste dans mon corps. Pour autant, je ne suis pas contre les vaccins et je suis heureuse d'avoir été vaccinée contre certaines maladies comme la Polio ou le Tetanos par exemple. Je respecte la décision de chacun et je ne porte aucun jugement. Dans ce cas présent, ce n'est pas juste pour moi. 

Au cours d'une ballade, j'ai surpris cette conversation entre deux personnes  d'une trentaine d'années: « Moi, j'ai ma deuxième dose début aout, le 14 aout, je serais libre ! » 

Quelle est cette liberté ?

La métaphore de la grenouille dans la marmite d'eau froide prend tout son sens.

J'ai trois enfants. Les 2 grandes filles majeures et autonomes, se sont faites vaccinées, pas par la peur de la maladie (nous l'avons déjà eu) mais par souci de cette liberté, pour voyager, aller à des concerts, vivre simplement, avec leurs amis....

Ma dernière 12 ans, passionnée d'équitation, me dit, « maman, je ne veux pas arrêter le cheval ». Si la vaccination n'est pas obligatoire, le pass sera indispensable à partir de 12 ans, pour pratiquer ce sport....

Elle part en vacances chez son papa qui est « pro-vaccin covid ». Que faire ?

Etre dans la spiritualité, pourtant au-delà de tout dogme ou religion, est déjà en soi une certaine marginalisation.

Mais là, je me heurte à une incompréhension totale de l'entourage.

De longues heures à méditer et à prier.

Pour me laisser informer dans le silence intérieur...

Alors, je vais laisser faire.

Pourquoi ?

Nos enfants ne nous appartiennent pas, nous ne sommes que le relais de la vie.

Chaque âme incarnée en cette période, a fait le choix de cette incarnation, a fait le choix de vivre ces moments difficiles. Ce que vit notre humanité, au niveau mondial, est une expérience pour la confronter à ses responsabilités. Nous regardons notre nombril, alors que partout, sur tous les continents, la terre exprime sa souffrance. En tant qu'individu, nous sommes si peu de chose. L'homme a sévit sur la terre et dans les airs. Quand nous croyons voir une étoile filante, il peut s'agir d'un satellite qui passe. Elles sont bien loin les étoiles du Petit Prince de Saint Exupéry. Mais derrière ce bouclier artificiel, les étoiles sont toujours là.

Le film d'animation « 1001 pattes» m'a marqué, il y a quelques années. Il démontre la puissance de ces petits insectes, lorsqu'ils sont unis.

Notre futur n'est pas dans l'individu, mais dans le collectif. L'Etre humain est il prêt à cela ? S'unir pour honorer la vie.

Je pense que oui. Même s'il n'en a pas encore conscience. Même si certaines expériences ont été infructueuses, elles font évoluer, toujours. C'est comme si l'épreuve que vit l'humanité est indispensable pour élargir son regard.

Les changements s'opèrent déjà, sur un petit nombre qui va croissant. Nous sommes les pionniers. Nous ouvrons une voie. Et comme pour tous les pionniers, c'est difficile. Nous ouvrons cette voie pour demain, pour le monde à venir. Ce virus n'est qu'un arbre qui cache une immense forêt.

Dans ce macrocosme, l'humain est comme une toute petite cellule d'un corps  plus grand, qui lui-même est une partie d'un corps bien plus grand...à l'infini...

Et en même temps, chaque individu est un microcosme. C'est comme si l'univers entier était en lui. Cette notion a déjà été évoquée plusieurs fois. Faire la paix en soi, c'est faire la paix à l'extérieur.

Vacciné, pas vacciné, c'est un faux problème.

Que sommes nous prêt à faire pour préserver la vie ?

Que sommes nous prêt à changer pour prendre soin de notre humanité ?

Sommes nous prêt à assumer notre responsabilité ?

Nous sommes les gardiens de cette étincelle de vie qui nous a été confiée.

Alors ma colère s'estompe. Et je m'en remets à plus grand que moi.

J'ouvre grand mon cœur et je diffuse de l'amour.

Il n'y a pas de solution magique.

L'union et la solidarité sont des clés.

Courage, responsabilité, respect et bienveillance sont d'autres mots clés.

Et je vais continuer sur cette voie qui est la mienne.

Continuer à prier, méditer, transmettre, guider.

Continuer à partager, échanger,

Continuer à espérer.

Continuer à aimer.

 

Patricia RUIZ-GARCIA

www.linstanduphenix.fr

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